De sa robe rouge rubis aux reflets profonds et limpides,
l’étoffe veloutée danse avec élégance le long des parois du verre.
De nombreuses larmes, semblables à de minuscules limaces, glissent lentement avant de se jeter dans leur propre jus.
Le nez s’approche de ce nectar consistant et reconnaît les effluves fruités des petites baies et des cerises gorgées d’un été brûlant.
Puis la suave violette y a laissé macérer quelques-uns de ses pétales, embaumés d’un parfum subtil.
Un tabac blond encore humide, venu des lointaines Amériques, usurpe les arômes primaires.
Mais messieurs les Épices — tels l’envoûtant poivre rose et la gourmande vanille, natifs de la grande île africaine — s’insinuent jusqu’au fond des narines inquisiteuses.
Ce vin caresse le palais et envoûte les papilles de l’heureux connaisseur qui le déguste sans relâche.
Il se pavane et comble de joie les cœurs chagrinés.
Sa fraîcheur à peine retenue, sa souplesse et sa chaleur s’entrelacent harmonieusement, selon la technique japonaise Kigumi.
Ses tanins poudreux lui confèrent toutes ses lettres de noblesse.
« C’est un vin savoureux », aurait chuchoté Monsieur Diderot à l’oreille de sa chère Sophie Volland.
Il se boit gaiement, et sa vie gustative se prolongera jusqu’à la Saint-Glinglin.
Au fond, la philosophie se tait face à ces précieuses gouttes rubis, chargées de paroles alcooliques et de concepts aromaux.
Je vous salue, douces collines verdoyantes du Montferrat, où la Barbera s’assoupit sous les constellations du Lion et du Scorpion, et danse la farandole sous un soleil libre et démesuré.
l’étoffe veloutée danse avec élégance le long des parois du verre.
De nombreuses larmes, semblables à de minuscules limaces, glissent lentement avant de se jeter dans leur propre jus.
Le nez s’approche de ce nectar consistant et reconnaît les effluves fruités des petites baies et des cerises gorgées d’un été brûlant.
Puis la suave violette y a laissé macérer quelques-uns de ses pétales, embaumés d’un parfum subtil.
Un tabac blond encore humide, venu des lointaines Amériques, usurpe les arômes primaires.
Mais messieurs les Épices — tels l’envoûtant poivre rose et la gourmande vanille, natifs de la grande île africaine — s’insinuent jusqu’au fond des narines inquisiteuses.
Ce vin caresse le palais et envoûte les papilles de l’heureux connaisseur qui le déguste sans relâche.
Il se pavane et comble de joie les cœurs chagrinés.
Sa fraîcheur à peine retenue, sa souplesse et sa chaleur s’entrelacent harmonieusement, selon la technique japonaise Kigumi.
Ses tanins poudreux lui confèrent toutes ses lettres de noblesse.
« C’est un vin savoureux », aurait chuchoté Monsieur Diderot à l’oreille de sa chère Sophie Volland.
Il se boit gaiement, et sa vie gustative se prolongera jusqu’à la Saint-Glinglin.
Au fond, la philosophie se tait face à ces précieuses gouttes rubis, chargées de paroles alcooliques et de concepts aromaux.
Je vous salue, douces collines verdoyantes du Montferrat, où la Barbera s’assoupit sous les constellations du Lion et du Scorpion, et danse la farandole sous un soleil libre et démesuré.

foto Humbert






